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Rebellion

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 4.55/5

vos avis

30 critiques: 4.29/5

visiteurnote
Hidelirium 4
Sifu Tetsuo 4
Chip E 3.5
Illitch Dillinger 4.25
Sauzer 4
Mounir 4.5
Samehada 4.25
Bastian Meiresonne 4.25
zybine 3
mattMAGNUM 5
Iron Monkey 5
SuperDurian 4.5
noar13 5
Zoal 4
Hojo 5
DarK ChoueTTe 4.75
shaman 3.75
le singe 4.5
Pikul 4
JoHell 4.5
Cuneyt Arkin 4.5
Omerieux 3.5
k-chan 4.75
Manue 4.5
seizan 4.5
hkyume 4.25
OshimaGosha 5
Stash Kroms 4.25
Jérémy 3.75
ikoo2mi 4


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Un monde où les sentiments ne comptent pas

Après une parenthèse dans le fantastique avec le fascinant mais inégal Kwaidan, Masaki Kobayashi retrouve la veine du drame déguisé en chanbara qui avait inspiré Hara Kiri, son œuvre la plus connue et admirée. À la manière de celui-ci, Rébellion bouillonne, se contient patiemment, puis finit par exploser telle une cocotte-minute en effervescence. Il y a d’étonnantes similitudes entre les deux films qui vont au-delà de la progression narrative, de la critique du système féodal nippon et de la vendetta individuelle à grands coups de katana: les protagonistes incarnés par Toshiro Mifune comme par Tatsuya Nakadai dans Hara Kiri sont des individus dociles, soumis aux règles qu’on leur impose et même bien intégrés au sein de leur environnement social, qui se trouvent confrontés à une accumulation d’injustices déclenchant leur foudroyante révolte personnelle contre l’élite. Il ne s’agit pas de marginaux ou de redresseurs de torts par nature, mais de simples patriarches poussés à bout par la cruauté de leurs suzerains, qui ordonnent le harakiri comme on envoyait les « hérétiques » au bûcher durant l’Inquisition. La photographie de Rébellion est plus dynamique et débridée que celle de son prédécesseur, avec une grande variété de mouvements d’appareil, des zooms brutaux, des gros plans obsessionnels et un jeu sur les cadres représentatifs d’une certaine esthétique des 60’s qu’on retrouve à divers degrés dans les westerns spaghetti et les wu xia pian réalisés à la même époque. Malgré quelques longueurs et une chorégraphie des combats parfois bancale, ce film reste par son aboutissement thématique et sa vitalité formelle l’un des chefs-d’œuvre de Kobayashi.

15 janvier 2013
par Chip E


Ni Dieu, ni maître...

Kobayashi réalise un nouveau magnifique métrage sur la dénonciation des fameux codes d'honneurs chers au Japon et notamment sur l'aveugle dévouement que doit un vassal à son maître. Finalement, un homme ayant sacrifié sa vie pour le compte de son seigneur se rend compte, qu'il n'est qu'un simple pion sur l'échiquier du jeu du pouvoir de son maître. Voulant réaliser son propre bonheur, il en est empêché par un infernal engrenage de jeux de pouvoirs et devra y laisser sa vie. Un nouveau regard très dur sur la cruauté des hommes après son magnifique triptyque "La Condition de l'Homme", Kobayashi est toujours autant d'actualité même en plaçant son intrigue sous le règne féodal. Un très grand film au final époustouflant de beauté et de violence.

18 avril 2005
par Bastian Meiresonne


beau mais statique

Maître dans la Garde, Mifune se voit contraint de prendre pour bru une concubine que son Seigneur a délaissée. Lorsque l'enfant qu'a eu cette femme avec le Seigneur devient la mère du potentiel héritier, Mifune s'oppose à son départ de sa nouvelle famille et à son retour au Château. Il entre en rébellion contre son seigneur, qui veut maintenant reprendre ce qu'il avait donné, et lui a ordonné de commettre le seppuku. A la mort de son fils et de sa bru, lui assassiné par la soldatesque du Seigneur, elle suicidée, Mifune tente de partir pour Edo plaider sa cause auprès du Shogun. Mais pour cela, il lui faudra vaincre le gardien des frontières, son ami et rival... Le film est très illustratif des qualités et défauts du cinéma de Kobayashi : tout le film progresse très lentement, avec une lenteur qui me semble plus proche de la pose et de la pompe que procédant d'une vraie exigence stylistique, vers l'inévitable combat final. Le film manque d'arguments scénaristiques puisqu'un Kurosawa ou un Ichikawa auraient expédié l'heure et demie d'exposition du film en 20 mns ! On attend, on attend, on attend. Certes, le N&B est sublime, la mise en scène au cordeau, la direction artistique remarquablement épurée : un bonheur d'architecte ou de géomètre que le cinéma de Kobayashi... Certes, le message de rebellion contre la culture samouraï des Tokugawa, de respect de la femme, est pertinent. Certes, le combat final (la chute dans les roseaux....) est admirablement filmé. Manque un sentiment d'urgence et de passion.

01 novembre 2004
par zybine


un autre chef d'oeuvre de kobayashi....

un duo de comédien révé( nakadai/mifune quand meme!!) une realisation proche de la perfection. un modèle de dramaturgie. une tension constante. que demander de plus??

03 octobre 2003
par mattMAGNUM


Les insoumis.

Film sur l'insoumission, Rebellion est une réflexion sur la dualité entre l'homme et le système dont il dépend. Toshiro Mifûne y interprète le rôle d'un père qui prend conscience de ce qu'il aurait toujours voulu être au moment ou l'heure du repos du guerrier sonne le glas d'une longue vie de servitude et de dévouement à l'autoritarisme représenté par un seigneur aux manières despotiques et une épouse antipathique, lorsque son fils est victime d'aimer une femme qui est l'antithèse de la sienne, il prend les armes pour défier ce qu'il a toujours défendu. La réalisation de Masaki Kobayashi est toujours basée sur une description très méthodique et une culture de la disséquation. La photographie est comme toujours chez le maître d'une beauté frappante, les interprètes, Mifune en tête, sont d'une justesse appropriée dans leur jeu. Le tout est dépeint avec un rythme lent, mais dans lequel on ressent une sorte de pression qui présage un final explosif d'une violence inouïe. Une grande oeuvre de maître.

08 juillet 2002
par Iron Monkey


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